(AHHHH....Quel talent !! *tais toi, Drucker !* Sans blague, quand j'aurais fini de pleurer, je vais pouvoir peur être tenter une vrai post...Ah ! Bravo, les filles, bravo !!)
D'Artagnan était placé entre Porthos et Athos et regardait la scène étrangement ému. Il ne s'était pas rendu compte pendant qu'il jouait avec ses trois drôles du combat des âmes qui se livrait à ses côtés, et n'avait assisté qu'à la fin de l'assaut, aux quelques dernières passes d'armes qui lui avaient donné le change; le trompant sur les intentions de Vaudois. Très vite était venue la flèche d'Aramis et d'Artagnan avait vu, médusé, Vaudois baisser sa garde et fermer les yeux...Ces lèvres avaient murmureé quelquechose...On aurait cru qu'il disait "merci".
D'Artagnan regardait Aramis, puis Vaudois, puis Aramis, cherchant à entrer dans leur esprit. Il voulait comprendre mais il ne connaissait pas, comme Aramis, le passé de Vaudois. Il ne connaissait pas son présent non plus, mais il devinait une souffrance incommensurable.
Porthos, sans avoir la finesse des ses amis, avait saisi aussi la situation. Eyant expédié son adversaire ad-patres relativement tôt , il avait assisté à la deuxième partie du combat de Vaudois et d'Aramis, d'abord avec un oeil d'expert, les deux hommes étaient de fines lames, et l'assaut était magnifique. Puis, comme Athos, il lui avait semblé que quelquechose n'allait pas. Il avait compté trois opportunités qu'avaient eues Vaudois pour tuer Aramis et celui-ci ne l'avait pas fait. Lui Porthos, en situation identique ,aurait porté l'estocade. finale..Alors ? Pourquoi ce huguenot faisait durer le plaisir ? Tant mieux pour Aramis mais Aramis s'échauffant, il perdait l'avantage devant l'impassibilité et le sang froid du huguenot. Porthos, en bon camarade, n'avait cessé d'être inquiet, lançant des regards inquiets . Ce n'est qu'en voyant le huguenot baisser sa garde qu'il avait compris.
- Bon sang ! -s'écria-t-il un fois que tout fut terminé- Plutôt mourir que de me laisser occire !
Puis se rendant compte de ce qu'il venait de dire, il éclata de rire, un peu nerveusement, mais la nature l'avait doté d'un rire proverbalement communicatif. ce la acheva de lever la chappe de plomb qui était tombée sur le champ de bataille.