Ils arrivent....

( HJ : Nan, nan, c'est pas envahisseurs extra-terrestres, mdr )

Athos et Aramis, marchant d'un pas tranquille, arrivaient en haut de la rue des Fossoyeurs, où vivait d'Artagnan.

-Ses volets sont ils déjà fermés ? Demanda Athos

Aramis haussa les yeux pour tenter d'apercevoir dans la mi-obscurité du soir naissant.

- Ils sont tels qu'à l'habitude je crois, c'est à dire entrebaillés... Mais nous ferons mieux, allons demander à Planchet. Si je ne m'abuse, c'est lui qui est assis là à bailler aux corneilles.

En effet, le laquais était affalé plutôt qu'assis devant la porte qui menait aux chambres de D'Artagnan à l'étage de la maison bourgeoise. Ils s'approchèrent de lui en souriant. Le serviteur les vit et bondit à leur rencontre.

- Planchet, ton maître est-il à la maison?

Le laquais Picard s'inclina devant eux avec un zêle comique, car il résultait de l'empressement qu'il mettait à faire oublier qu'ils venaient de le renconter en train de se tourner les pouces.

-Dame, Monsieur Aramis, répondit-il, oui, il y est... Vous le savez mieux que personne, cela fait maintenant plusieurs dizaines de jours qu'il ne sort plus du tout.

Athos l'interrompit d'un signe de tête, et lui fit signe qu'il était inutile de les annoncer.

-Dis nous seulement où est il exactement...

- Eh bien, quand je suis descendu, Monsieur D'Artagnan était dans sa chambre, tenez, à cette fenêtre.

Le laquais se tut un moment, puis reprit, arborant un air désolé.

- Monsieur ne veut rien entendre de me laisser arranger le plancher...

Aramis hocha la tête. Il songea à la pauvre jeune fille arrachée si brutalement à la vie par une main sans scrupule...

Le laquais les laissa passer et monter les degrés menant à l'étage supérieur. Aramis frappa trois coups à la porte, espérant que le jeune gascon daigne leur répondre.

Voyant que les coups d'Aramis n'obtenaient pas de réponse, Athos lança de sa voix calme et douce :

-Mon fils, c'est nous... Athos et Aramis. Voulez vous nous permettre d'entrer ?

( HJ : ET ménan y'a plus qu'à attendre, lol )

La seule réponse qu'ils eurent de la part de leur ami fut un long silence. Pas même un mouvement ne se faisait entendre dans les pièces du logis. Aramis soupira, puis regarda Athos. Il faisait nuit noire... Le jeune homme pouvait aussi bien dormir.

Ils redescendirent et trouvèrent Planchet qui les attendait, une expression inquiète sur le visage. Aramis l'approcha et lui glissa.

- Veille sur ton maître, Planchet. Assures-toi qu'il est sauf.

Le laquais hocha la tête, montrant du doigt les armes de son jeune maître, qu'il avait descendu avec l'excuse qu'il fallait fourbir la lame et nettoyer les autres armes. Le chevalier fit un triste sourire, mais, rassuré, il continua son chemin en compagnie d'Athos. Ils étaient à nouveau de service durant la journée du lendemain, aussi se séparèrent-ils pour se diriger, Athos rue Férou, Aramis rue Vaugirard.

(HJ : Nous avons changé l'introduction, chère Marie-Aude, maintenant, nous comptons sur toi pour venir à notre secours contre une bande de Huguenots près de l'Hôtel de Monsieur de Tréville... ^^ )

Rue du Vieux Colombier, sept heures du matin. D'Artagnan répond à l'appel des mousquetaires car ses amis sont venus le chercher. Mais cette fois-ci , ils ont enfoncé la porte...

- C'est bien assez de rester enfermé des jours durant ! Voulez-vous finir comme ces pauvres diables de Huguenots réduits tous vivants à l'état de squelette en leur ville de La Rochelle ? Si vous voulez mourir, mon cher, mourrez ! Mais de grâce, mourrez le ventre plein ! - s'exclama Porthos.

Et sans coup férir, d'Artagnan se retrouva soulevé du lit où il restait alangui de tristesse, porté par Porthos sur une chaise qui faisait face à une petite table, tandis qu'Athos sortait sa dague de son fourreau et découpait soigneusement en fines lamelles, un avenant jambon de Bayonne gagné la veille au tric trac auprès du maréchal des logis Artéguy. Aramis, avec un sourire complice, lui servait dans une coupe un peu de ce vin d'Anjou qu'Athos avait, un temps, consommé sans modération. Au fond de la pièce, un peu à l'écart, PLanchet se frottait les mains de satisfaction. C'est qu'il s'était bien habitué à son jeune blanc-bec de maître et il n'en changerait pour rien au monde, sauf s'il venait à périr, cela va sans dire. "Mais avec des amis comme ceux-là, le diable devra attendre !", se dit le laquais, un tantinet rassuré.

Aussitôt sustenté, d'Artagnan se retrouva juché sur son cheval, direction l'hôtel des mousquetaires.
- C'est bien assez d'être malade, fils ! Au delà de deux semaines, cels s'appelle de la désertion !
- Athos, mon ami, vous me traitez de déserteur ? Mais Tréville sait bien le grand malheur qui m'accable. Ma douce Constance...
- C'est assez, Artagnan, il faudra lui survivre. Il y a un tas de bonnes raisons de mourir en ce triste monde, savez-vous ? Il faudra vous en trouver une. Vous n'êtes pas un chien couchant ? Secouez-vous !
- Athos !
- Athos a raison, ami. Nous n'en pouvons plus de vous voir vous étioler comme une fleur coupée oubliée au soleil. De grâce, revenez-nous. Vous ne l'oublierez jamais, soyez-en sûr, et au moins une fois dans votre vie, vous aurez connu l'amour absolu. Lui survivre n'est pas un crime. C'est ce qu'elle aurait voulu.
- Aramis, vous avez raison. Ah, mes chers amis, votre affection pour moi m'apporte un peu de cet air qui me manquait tant. J'étouffe de chagrin et votre amitié est un vent si frais...

Donc, à sept heures du matin, à deux pas du Colombier , les quatres inséparables trottinaient dans une rue étroite quand six silhouettes grises se jetèrent devant leurs chevaux en poussant de forts hurlements.
- Haa! Haa!
- Morbleu ! Qu'est-ce que cela !
- Des coupes- jarrets.
- Aux armes !

Bon cavalier, aucun des quatre ne fut désarçonné. Ils retournèrent leurs chevaux sur leurs assaillants fer au clair, le tranchant vers leurs ennemis. Porthos moulinait avec dextérité et coupa le bras armé de son adversaire. D'Artagnan avait retrouvé ses réflexes de survie et échangeait quelques coups de pointes avec le sien. Après quelques quartes et coups droits sans imagination, son esprit lui dicta une feinte originale dont il avait parfois l'intuition. Il visa ostensiblement la tête et l'homme se couvrit instinctivement en montant en quinte. Plus rapide et souple qu'un chat, Artagnan partit en banderole tout en se couchant , le dos sur la croupe de sa monture pour esquiver la ripostre éventuelle et il découpa en arc de cercle les cotelettes de son ruffiant. L'homme hurla en se jetant en arrière. Aramis , formé par des années de campagne lançait déja son cheval à la poursuite des trois ennemis qui venaient d'opter pour le sauve-qui-peut.

Athos avait désarmé le sien et le tenait en respect, la lame affilée de sa rapière sous la gorge du misérable. Avec son air le plus effrayant , il grinça :
- Pauvres fous ! Qui êtes-vous donc pour vous attaquer à quatre mousquetaires en armes et montés alors que volus n'êtes que six !!


(HJ : Oui ? Qui sont-ils ces six fous suicidaires ? Pourquoi s'en prendre à des mousquetaires si prêts de leur hotel à l'heure du service ? Qui sont -il , Palsambleu, Saperlipopette, Andromède, Kassey, j'aimerais foutrement bien le savoir. Même pas ils se sont salués avant de tricoter les beaufs ! Pas des gentilhommes en tout cas, si ? Et excusez pour la longueur du truc, la disquette Marie-Aude n'est pas encore formatée.)

(HJ: Merveilleux! je suis bouche bée, vraiment!!! Il va falloir changer nos posts à l'Hôtel Tréville, où nous sommes en mauvaise posture, Athos, Porthos et moi... Ouch!!! Nous y avons écrit que tu ne nous avais pas encore ouvert... Il va falloir changer, ptdrrrrr!

Ah oui! et j'oubliais... nous n'avons rien à dire expldrrrrrrr! bah! disons que c'est une introduction particulièrement bien réussie! Mais il va falloir nous laisser parler, cara amiga! En principe, on ne devrait pas parler pour les autres personnages, sauf pour les NPJ ^^)

( HJ : Marie-Aude, tu m'énerves... à chaque fois que je lis un message de ta part, que ce soit sur ce forum, sur l'autre, ou sur Dialogus, je me retrouve bouche bée devant l'ordinateur pendant quelques minutes, ce qui me donne un air particulièrement stupide, tellement c'est merveilleux de poésie et de finesse, ce que tu écris... Le jour où je te rencontre en chair et en os, j'exige un autographe !!! )