D'Artagnan enquête

D'Artagnan arriva à l'auberge du Renart vert, flanqué d'un Edouard tout essoufflé qui l'avait suivi tant bien que mal à travers les rues de la ville.

Il alla trouver l'aubergiste qui le reconnut aussitôt.

- Bonjour Monsieur d'Artagnan. Je vous sers un petit vin d'Anjou ?
- Oui, Sauveur, celui que tu as dans ta réserve et que tu ne donnes qu'aux meilleurs clients !

L'aubergiste prit un air pincé et alla chercher une bouteille bien dissimulée dans un placard.
- Voilà pour vous, mousquetaire.
- Merci Sauveur. Dis moi, mon brave, tu n'aurais pas remarqué de nouvelles têtes, ces temps -ci au Renard vert ?
- Cela dépend, vous pensez à quelqu'un en particulier ?

D'Artagnan s'approcha de lui et lui murmura à l'oreille :
- Tout de noir vêtu, une longue épée, un oeil noir et l'autre dissimulé...

Le visage de l'aubergiste se crispa de peur. IL ne put que répondre d'une voix étranglée :
- Ah, Monsieur, de grâce, taisez-vous ou vous allez me faire pendre !


(Ha ha ....que va trouver l'inspecteur Columbo ?)

( HJ : Un témoin trouillard, lol, attends, tu veux que Sherlock Athos arrive ? )

D'Artagnan a écrit:

(Ha ha ....que va trouver l'inspecteur Columbo ?)

(HRP: c'est vrai, ça, que diable va bien trouver d'Artagnan? Ma foi, je crois que je suis comme lui, j'ai hâte de découvrir ce qu'il va bien dénicher, ce petit curieux )

Le visage de l'aubergiste se crispa de peur. IL ne put que répondre d'une voix étranglée :
- Ah, Monsieur, de grâce, taisez-vous ou vous allez me faire pendre !
- Si tu ne me dis rien, je vais au contraire parler plus fort, beaucoup plus fort pour que tous ces Messieurs en profitent.
- Pour l'amour de Dieu, je vous en prie, seigneur...
- Qui ?
-...
- Qui ?
- IL s'appelle Vaudois, Monsieur, il est à M. de la Trémouille, je crois. IL vient ici plusieurs fois par semaine et y rencontre des gens comme lui, toiut en noir...ou en gris...
- Tu veux dire des bourgeois?
- Non Monsieur, des spadassins, armés jusqu'aux dents mais déguisés en Anglais.
- Et que font-ils ?
- Ils parlent, enfin, ils chuchottent et en plus, ils ne boivent même pas de vin !
- Quel horreur, mon brave aubergiste !
- Oui, n'est-ce pas ? Ils grignottent, boivent de l'eau, complotent et disparaissent, tantôt deux, tantôt trois, tantôt tous seuls.
- Mis à part ce Vaudois, qui sont les autres ?
- Il y a un grand blond que les autres appelle Briare, un certain Hugues de Chatillon et une femme..
- Une femme !
- Une amoureuse trompée, je crois, elle les a suivi plusieurs fois, on dirait qu'elle les surveille. Elle croit que personne ne la voit mais les filles d'ici l'ont remarquée et elles ont pensé que c'était l'une des leurs qui chassait sur leurs terres !
- Ont-ils dit quelque chose à propos des mousquetaires, ou du roi.
- Non, Monsieur d'Artagnan, ils sont bien trop prudents. Ils s'arrêtent de parler quand je les sers.

(HJ: Rondement mené, cette enquête, amic! J'ai posté une réponse qui pourrait t'intéresser dans la maison d'Aramis... un petit aperçu... )

- Ont-ils dit quelque chose à propos des mousquetaires, ou du roi ?
- Non, Monsieur d'Artagnan, ils sont bien trop prudents. Ils s'arrêtent de parler quand je les sers.

- D''où viennent-ils ? Sais-tu s'ils logent près d'ici.
- Le nommé Briare, je l'ai vu entrer plusieurs fois en face de la maison du fossoyeur...
- Et Vaudois ?
- Et bien, lui je ne sais pas. mais il connait Athos !
- Est-ce que tu te moques de moi ?

D'Artagnan fit mine de d'assommer le plaisantin avec son poing. Mais le jeune homme l'arrêta aussitôt.

- Là, regardez, dans la rue ! C'est M.Vaudois et la femme, celle qui les surveillaient ! Ils montent dans un carosse. Ils vont partir !


D'Artagnan bondit comme un tigre et se jeta dans la rue, bousculant sur son passage autant de clients que de chaises et de tables. Mais il ne parvient dehors que pour voir la voiture s'ébranler et tourner à l'angle de la rue. Le son du fouet avait déja lancé les chevaux au grand trot. Inutile de leur courir après, à pied, dans cette gadoue !


D'Artagnan allait partir quand une main s'habatit sur son épaule. Il se retouna et vit un gentilhomme, la mine fort courroucée.

- Monsieur, faut-il que vous soyez lâche pour fuir après avoir bousculé des gens de qualité !

- Monsieur, j'étais très pressé et je ne vous ai tout simplement pas vu !

L'homme prit à témoin ceux qui l'accompagnaient et rencherrit :

- C'est bien ce que je disais ! C'est un lâche !

D'Artagnan sentit le pourpre lui monter au visage.

- Ah, ca , Monsieur ! Puisque vous y tenez, je suis votre homme !

L'un des compagnons de belliciste le tira par la manche, lui murmurant à l'oreille :
- Faites attention, Monseigneur, c'est M. D'Artahnan, lieutenant aux mousquetaires du Roy, une des plus fines lames du royaume !

L'autre le regarda avec mépris !
- Peu me chaud, Bazille, je l'embrocherai comme un cadet !

Il se retourna vers d'1Artagnan, et lui lança avec rage :
- Demain, midi, au grand pré aux clercs; face l'ile aux Cygnes !


(HJ : Il manquait une provoquation en duel dans cette histoire ! Engarde !)

( HJ : quel gascon celui là, alors ! Allez, d'Arta, vas y, embroche le !! )

Près de la porte du Renard vert , Edouard qui était resté dehors pendant tout ce temps sur ordre de son maître, regardait la scène avec étonnement...et admiration. Ces gens défiaient la mort sans arrêt, ils n'avaient vraiment peur de rien. Ils se jetaient des regards de défi, la main déja cripée sur la garde de leur épée...

- D'Artagnan lui fit signe de le suivre. On rentrait à la maison. Edouard avait la tête pleine d'images et de questions. D'abord, il y avait ce duel.... Ensuite, de son poste extérieur, il avait eu tout loisir de voir le couple entrer dans le carosse, sans pour autant avoir été vu...Edouard ne connaissait pas Vaudois. Par contre il avait très bien reconnu la jeune femme et il était troublé. Que diable faisait Marie-Jeanne dans un endroit pareil et en compagnie si étrange ?

Edouard ne savait pas que ce couple avait été la cause directe de la soudaine irruption du Gascon dans la rue, aussi il n'en parla pas à son maître. Sur le chemin du retour, il tenta de nouer la conversation sur le duel. "Vous allez -y-aller ? " demanda-t-il , vaguement inquiet.

D'Artagnan le regarda, interloqué, puis éclata de rire, un rire franc et communicatif, un rire à la mode Porthos.