Lorsque l'on pousse la porte de la taverne...

...Ici est l'auberge de Paris arborant une enseigne à figure de Renard Vert. Bon gîte, bonne hôtesse, bon vin. La plupart des soldats vivant sur cette rive-ci de la Seine aiment à venir se retrouver ici après le service et la garde de nuit.

Chantez haut et buvez hardimment ! Cependant, si vous êtes royaliste, ou même tout simplement homme de Cour, attention aux oreilles du Cardinal, qui trouvent toujours moyen de se glisser partout...

(HRP: Mon tour de me pointer en RP! lol!)

Le tour de garde d'Aramis était terminé au Louvres en cette soirée tranquille. Le jeune mousquetaire entra dans la taverne du renard vert, qui depuis peu était devenu un endroit de prédilection pour les quatres inséparables, espérant y trouver ses amis... Ou à tout le moins l'un d'entre eux! En effet, depuis la sordide exécution de cette Milady, femme indigne, d'Artagnan, sombre et endeuillé de la perte de la Bonacieux, ne sortait plus guère de ses appartements, à l'exception faite des tours de gardes et des diners occasionnels avec ses amis. Porthos, quant à lui, continuait sa cour à sa fameuse "duchesse"... Et il se trouvait plus souvent qu'autrement rue au Ours...

Ne restait qu'Athos... Qui après les événements, avait repris ses habitudes sombres et sa bouteille... (loll)

Pourtant, fait étrange, Aramis ne le vit nulle part dans la taverne.

- Il aura été retardé par quelque affaire, murmura-t-il à part lui-même.

Il s'installa à une table et commanda une bouteille de vin d'Anjou, qu'il savait être le vin de prédilection de son ami.

( hj : Y'a maldonne, lol, sous ton avatar, y'a marqué deux fois "Age"... Un coup t'as 36 ans, un autre t'en as 24, mdr )

Ce soir là, Athos sortait tout juste de chez M. de Tréville, ayant été appelé par un billet relativement pressé chez son capitaine, alors qu'il n'était pas de garde ce soir là, pour une affaire secrète et importante.

Une fois descendu dans la rue, ses pas le portèrent machinalement sur le chemin qu'il parcourait chaque soir, avec ses amis. Il eut un pincement au coeur lorsqu'il passa dans la rue des Fossoyeurs, et leva un instant les yeux vers la fenêtre de d'Artagnan. Les volets étaient fermés, et Athos haussa les épaules. Son jeune ami avait besoin de temps.

Il continua son chemin, respirant l'air embaumé du soir, et se surprenant à penser que, sans ces sombres et froids souvenirs qui le harcelaient sans cesse, il aurait pu trouver cette soirée belle.

Machinalement, il arriva devant la taverne du Renard-Vert, et sourit en reconnaissant la silhouette fine et élancée d'Aramis, attablé à la terrasse devant un verre plein. Il s'approcha doucement, et, posant une main sur l'épaule du jeune homme...

-Vous manquerais-je donc à ce point, Aramis, pour que vous preniez ainsi mes mauvaises habitudes lorsque je ne suis pas près de vous ?

Aramis sentit qu'on lui posait une main sur l'épaule. Il se retourna, et sourit en reconnaissant Athos (^^)... Il n'avait certes pas eu à attendre longtemps la venue de son ami en ces lieux.

- Vous manquerais-je donc à ce point, Aramis, pour que vous preniez ainsi mes mauvaises habitudes lorsque je ne suis pas près de vous?

De tout autre, ce commentaire eut agacé Aramis, peu porté à dévoiler ses sentiments. Mais d'Athos... C'était fort différent. Le comte arrivait toujours à percer à jour la carapace du jeune homme partagé entre sa casaque et la soutane. Il sourit simplement à son compagnon, lui indiquant de la main le siège devant lui.

- Je viens à peine d'arriver, comme vous, camarade. Mais joignez-vous à moi, on m'a apporté de ce petit vin d'Anjou que vous aimez tant.

Athos sourit à la réponse de son ami, et accepta l'invitation. Seul, il ne serait jamais qu'un épouvantable esprit mélodramatique, porté sur l'introspection douloureuse et les regrets passés.

Etrangement, alors que chez tout autre il déplorait le manque de franchise, le côté charmeur d'Aramis, et sa capacité à faire prendre à la conversation le tour le plus agréable et le moins embarassant - c'est à dire sérieux - possible, lui plaisait. Et particulièrement ce soir là, où il avait besoin d'une provision de légèreté d'esprit pour faire face à la mélancolie qui menaçait de le submerger.

Athos remplit son verre et celui de son ami, qu'ils choquèrent l'un contre l'autre avant de boire et de commencer à discuter.

-Vous aviez deviné que j'allais venir, mon cher... Je me trompe ?

Aramis rit de son rire discret, dévoilant ses dents blanches.

- Toujours aussi perceptif, mon cher Athos. En fait, j'eusse cru en arrivant vous trouver déjà ici. Vous étiez retenu par le service du roi? Ou encore par une occupation plus douce et moins solitaire...

Léger, il l'était en effet ce soir-là. Il venait de recevoir une missive d'une certaine petite lingère de Tours qui viendrait d'un jour à l'autre lui rendre visite... Une autre occasion de demander un congé à Tréville pour cause d'affaires familiales...

Prenant une bonne gorgée du liquide rubis dans sa coupe, Aramis se détendit, un bras pendant au sol, posture négligée qu'il ne prenait que très rarement. Il regarda Athos, dans sa posture favorite, puis sourit à nouveau.

- Avez-vous vu notre gascon récemment? J'avoue pour ma part avoir été fort prit par les tours de gardes et les leçons de théologie...

Athos fronça une seconde les sourcils derrière son verre, termina sa gorgée, et le reposa.

-Non, pas depuis notre garde commune de la semaine dernière... Et j'avoue que je ne sais pas quoi faire. Je respecte son besoin de solitude et de calme, mais si nous le laissons trop longtemps livré à lui même et à son chagrin, je crains bien qu'il ne s'y enferme... Et qu'il ne retrouve plus jamais le sourire...

Athos s'étira sur sa chaise, et croisa les jambes, avant de resservir Aramis et lui même.

-Mais vous même, mon cher Aramis, je vous trouve bien gai, ce soir... Quelque bonne nouvelle de votre famille, sans doute ?

- Non, pas depuis notre garde commune de la semaine dernière... Et j'avoue que je ne sais pas quoi faire. Je respecte son besoin de solitude et de calme, mais si nous le laissons trop longtemps livré à lui même et à son chagrin, je crains bien qu'il ne s'y enferme... Et qu'il ne retrouve plus jamais le sourire...

Aramis hocha la tête, le visage devenu aussi soucieux que celui de son compagnon.

- Vous avez raison, Athos. Il faudrait le sortir de ces pièces, il y est à longueur de journée. Et même Planchet ne sait plus quoi faire de son maître, à ce qu'il paraît. Ce qu'il lui faudrait, c'est une idée...

-Mais vous même, mon cher Aramis, je vous trouve bien gai, ce soir... Quelque bonne nouvelle de votre famille, sans doute ?

Aramis sourit en buvant une gorgée de vin, de ce sourire affectueux qu'il ne prenait que pour ses amis.

- Rien de réellement important, mon cher Athos. Je viens de recevoir des nouvelles de ma cousine à Tours. Elle se porte à merveille.

-Oui, une idée... Mais pour qu'il soit amener à en avoir une, il faudrait peut être que nous mêmes en ayons une... Pour savoir comment nous pourrions bien l'amener à réfléchir... Et à trouver lui même la solution pour sortir de son marasme... Mais qui mieux que lui pourrait échaffauder ce genre de stratagème tendrement trompeur ?

Athos se tut quelques secondes... Et éclata de rire, le yeux fixés sur le fond de son verre.

-Pardonnez moi, mon cher, voilà que je baisse... Je termine à peine mon troisième verre que je débite déjà des obscurités à faire pleurer le pire des ivrognes...

Il fit légèrement reculer sa chaise, penchant la tête en arrière, fixant ainsi son regard sur le ciel rougeoyant de cette fin de journée de printemps. Un fin sourire flottait sur ses lèvres pâles.

-Votre cousine se porte bien... Oh, c'est effectivement une bonne nouvelle, Aramis, et je comprends qu'elle vous mette de si bonne humeur.

- Oui, une idée... Mais pour qu'il soit amener à en avoir une, il faudrait peut être que nous mêmes en ayons une... Pour savoir comment nous pourrions bien l'amener à réfléchir... Et à trouver lui même la solution pour sortir de son marasme... Mais qui mieux que lui pourrait échaffauder ce genre de stratagème tendrement trompeur?

Aramis rit aussi de cette sortie de son ami.

- Comme vous dites toujours, c'est lui la forte tête de nous tous!

- Pardonnez moi, mon cher, voilà que je baisse... Je termine à peine mon troisième verre que je débite déjà des obscurités à faire pleurer le pire des ivrognes...

Il le regarda reculer sa chaise et regarder le ciel, une petite lueur amusée dans le regard.

-Votre cousine se porte bien... Oh, c'est effectivement une bonne nouvelle, Aramis, et je comprends qu'elle vous mette de si bonne humeur.

Aramis ne releva pas, mais profitant de ce qu'Athos s'était reculé, se leva promptement en souriant.

- Eh bien! Dans ce cas-là, mon cher ami, une promenade nous fera sûrement le plus grand bien! Allons le voir, notre cher D'Artagnan, et voyons si nous ne parvenons pas à le dérider quelque peu.

Athos sourit à la joyeuse proposition d'Aramis. Il se leva à son tour et alla prendre le bras du jeune aspirant abbé, et néanmoins mousquetaire.

-Très volontiers, mon cher... Le soleil se couche, l'heure va devenir propice à l'inspiration. Allons voir, oui, si nous ne pouvons consoler quelque peu cet enfant...

Athos s'arrêta là et regarda son ami dans les yeux, un demi sourire aux lèvres.

-Mais après tout, c'est vous le poète...

Et il l'entraîna vers la rue des Fossoyeurs.

(HRP: Je te laisse poster où tu le souhaites ^^ je vais répondre, mais nous allons nous heurter le nez à une porte close... Ah! Marie-Aude, où es-tu donc?)

( HJ : lol, bah, on attendra )

" Allons chercher Porthos et sortons le de sa tour "

S"exclamèrent -ils ensemble en bondissant sur leur pied.

" IL s'est suffisamment votré dans la mélancolie. Il nous suivra de gré ou de force, la tête de mule !"

Il ssortirent d'un pas martial et prirent le chemin de la maison de l'infortuné Charles d'Artagnan.