Tour de gardes des mousquetaires, en sortant de chez Aramis

Athos, Porthos et d'Artagnan arrivèrent au Louvre en même temps que leurs camarades, et prirent leur faction habituelle, à un angle de couloir du 1e étage. Quelques uns s'enquirent bien de l'absence d'Aramis ( en ce moment, on était plus habitué à ce que ce soit d'Artagnan qui manque à l'appel ) mais Athos éloigna les curieux indésirables en leur signifiant simplement que leur ami avait été légèrement blessé lors d'une joute contre MM les gardes de son Eminence, et que ce n'était rien.

Inutile d'inquiéter les gens et répandant la rumeur que les huguenots s'en prenaient désormais aux gens du Roi de part les rues...

Il n'était pas en poste depuis une heure quand une voix vint les tirer de leur torpeur.

- Ma parole ! Ce sont les inséparables ! Mais vous n'êtes que trois ?

- Vous, mélez- vouis de ce qui vous regarde ...Rochefort !

- Oui, c'est moi Gascon ! A ça, pourquoi ce regard couroucé, mon vieil ennemi ? Vous voulez m'envoyer un cartel ?

- Non pas, non pas, Comte. Mais je suis contrarié. J'ai failli perdre un ami et maintenant, voila que je vous retrouve. On vous avait perdu de vue de puis quelques semaines. Planchet bénéficie de vos largesses et voulait vous en remercier. Mais il ne savait pas où vous trouver. D'aucun vous disait mort.

- Mort ? A la nouvelle de ma mort a souvent été exagérée...Mais qu'en est-il de votre ami ?

- Il s'agit d'Aramis. Il n'est pas au mieux de sa forme mais nous pensons qu'il s'en sortira.

- Je lui souhaite sincèrement. A présent que vous n'êtes plus mes ennemis, j'ai à coeur de vous savoir tous en vie...

Athos avait répondu par un salut silencieux au laïus de Rochefort sur l'égoïsme de l'humanité, qui préférait un vivant ami à un mortel ennemi. L'ex comte de La Fère pencha la tête de côté, et tandis que son fils par election taillait une bavette avec le promoteur de laquais Rochefort, il se mit à l'examiner, et en l'examinant, à rêver.

Toujours aussi grand et basané, la tempe droite décorée de l'ordre de l'estafilade, honneur suprême pour un spadassin tel que lui.
Athos porta la main à son bras droit, qui l'élançait toujours aussi douloureusement depuis son combat acharné de la rue Mallemort. Il ferma les yeux un instant, et sourit. Les maux du corps n'étaient rien face aux maux de l'âme... Mot pour maux, d'Artagnan avait finit son colloque avec le brun balafré. Athos en profita pour attirer le regard de son jeune compagnon sur la porte des appartements du roi.

-Une nouvelle guerre se prépare là dedans, Charles.

- Ma parole ! Ce sont les inséparables ! Mais vous n'êtes que trois ?

Porthos fit un léger soubresaut à cette parole lancée derrière lui. Il se retourna, surpris, légèrement pâle, mais D'Artagnan avait reconnu l'importun et lui répondait.

- Vous, mélez- vouis de ce qui vous regarde ...Rochefort !

- Oui, c'est moi Gascon ! A ça, pourquoi ce regard couroucé, mon vieil ennemi ? Vous voulez m'envoyer un cartel ?

- Non pas, non pas, Comte. Mais je suis contrarié. J'ai failli perdre un ami et maintenant, voila que je vous retrouve. On vous avait perdu de vue de puis quelques semaines. Planchet bénéficie de vos largesses et voulait vous en remercier. Mais il ne savait pas où vous trouver. D'aucun vous disait mort.

- Mort ? A la nouvelle de ma mort a souvent été exagérée...Mais qu'en est-il de votre ami ?

- Il s'agit d'Aramis. Il n'est pas au mieux de sa forme mais nous pensons qu'il s'en sortira.

- Je lui souhaite sincèrement. A présent que vous n'êtes plus mes ennemis, j'ai à coeur de vous savoir tous en vie...

- C'est fort aimable à vous, comte, déclara Porthos, toujours prêt à accueillir un nouvel ami.

Il regarda ses amis et vit Athos attirer l'attention du jeune gascon vers la porte des appartements du roi.

-Une nouvelle guerre se prépare là dedans, Charles.

Athos employait rarement le prénom de leur ami, aussi l'affaire semblait d'importance. Selon lui à tout le moins.

- Une nouvelle guerre Athos ?
- Oui, renchérit Porthos, et pourquoi une nouvelle guerre, s'il vous plait ?
- Vous avez des informations à ce sujet, n'est-ce pas ? Les Espagnols, les Autrichiens, la Savoie, Les Anglais, les Hollandais ? S'il faut tailler le cuir de l'Europe entière, j'irai sans états d'âme, Athos, je vous assure, et personne ne dira rien sur cette façon de mourir.
- Et moi aussi, j'irai, rajouta Porthos, moi aussi !

-Non, une guerre civile... Murmura Athos. Les huguenots grondent... Cette attaque dont nous avons été victime l'autre soir n'était pas dûe au hasard...

[-Non, une guerre civile... Murmura Athos. Les huguenots grondent... Cette attaque dont nous avons été victime l'autre soir n'était pas dûe au hasard...quote]

- Pas due au hasard, Athos ? Pourtant je ne comprends pas. Je ne comprends pas pourquoi des Huguenots comploteurs viendraient s'en prendre à des mousquetaires près de l'hotel de leur capitaine, alors que le coin grouille de Béarnais et qu'ils sont en supériorité numérique insuffisante !

Supériorité numérique insuffisante, Athos sourit à cette boutade mais ne rajouta rien.
Porthos fronça le sourcil et s'exclama :
- Des mousquetaires ordinaires, parlez pour vous, Artagnan, moi je sui s Porthos, mousquetaire pas ordinaire et ces Huguenots ont bien raison de nous craindre !
- Mais nous aurions tord de les sous-estimer. Voyez ce qu'ils ont fait à,Aramis ... Aramis, ce cher ami, j'espère qu'il va s'en sortir.
- Vous le saurez avant nous, Artagnan, vous finissez votre garde avant nous.
- Certes, en sortant d'ici j'irai lui rendre visite.

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( HJ : Pas de panique, il existe bien une manip pour la manoeuvre en question, mais je ne la connais pas par coeur... Je la retrouve et je te l'envoie ! )

Athos écouta son jeune compagnon pérorer en souriant, mais lorsqu'il eut finit de badiner avec Porthos, l'aîné des Inséparables ne put s'empêcher d'ajouter, la main posée sur sa blessure qui s'était remise à saigner :

-Des huguenots comploteurs s'en prenant à des mousquetaires sûrs d'eux, oui... Mais également des rebelles qui s'en prennent aux forces armées du Roi dans les rues. Tout cela sent l'insurrection à plein nez... Les huguenots parlent trop haut contre le cardinal qui ne parle que trop bas... Nous allons encore une fois nous retrouver embarqués dans une guerre qui n'est pas la notre.

- Tout de même, Athos, j'aimerais bien comprendre pourquoi nous donnons notre sang. Pour ce qui est de se battre, l'ennemi importe peu, mais la manière...? Puisque nous sommes de toutes les guerres, de toute façon, et que notre destin est de la faire !

Athos regarda son ami dans les yeux.

-Seriez vous de ces hommes, d'Artagnan, de ces soldats aveugles et stupides qui marchent au combat et ôtent la vie, comme l'exigent leur devoir certes, mais avec au fond du coeur cette pensée : "puisque mon maître m'a dit de le faire, c'est qu'il a raison, et que c'est la meilleure solution." ? Marchons au combat pour l'honneur et la patrie, oui ! Mais en sachant au moins pourquoi...

Porthos fronça le sourcil.

- Que ces Messieurs m'excusent mais il me semble bien que vous êtes en train de dire la même chose tous les deux, ou alors est-ce que je ne comprends rien ? Moi, il ne me plait pas d'aller casser du Protestant, mais si c'est là qu'il faut aller, j'irai. Les ordres sont les ordres; Et si c'est eux qui nous attaquent en premier, tant mieux, et pas de quartier.
Mais celà n'arrivera pas, pas au moment ou Ma Duchesse aimée va m'offrir son coeur. Je parie que c'est l'amour qui nous attend, pas la guerre ! Regarder, c'est la reine ! La reine se rend dans les appartements du roi...

(HJ : Pour vous les filles, un peu d'humour dans ce monde de brutes)


Tous les regards se tournèrent vers la reine qui était précédée de sa gouvernante espagnole, une femme sévère, grande et sèche, et suivie de ses caméristes (dont au moins une d'entre elle espionnait au profit du cardinal de Richelieu). Anne se dirrigeait d'un pas alerte vers les appartements du roi.

Elle disparut soudain, comme aspirée par une galerie trop longue et les caméristes et la duègne restèrent à la porte. C'est alors que nos amis assistèrent à une scène peu banale, en vérité.

- Espéramos ? demanda la duègne à travers la porte mais aucune réponse ne lui parvint.

Rochefort revenait de ses occupations, autant dire qu'il sortait tout droit du bureau du cardinal où il avait pris ses ordres, quand il aperçut les trois femmes plantées comme des piquets au milieu du couloir.

- Ola, Senoras ? Que faites vous donc ici ? Souhaitez-vous vous assurer de visu que la reine fait ce qu'il faut pour donner un héritier au trône de France ?
(Les jeunes femmes rougirent mais la duègne resta imperturbable)

- Ou peut être souhaitiez offrir un peu de votre temps à entretenir la conversation de ces hommes ici qui sont tous mousquetaires. Sans mentir, on jurerait que vous allez leur proposer vos services !

Les deux suivantes se regardèrent sans comprendre mais la duègne pâlit de colère.

- Comment osez-vous, "malotrou", invectiva-t-elle avec un fort accent espagnol.

Porthos, qui avait tout entendu, partit d'un rire énorme, communicatif, sans fin, bientôt relayé par d'Artagnan et Rochefort qui se soutenaient mutuellement pour ne pas s'écrouler sous les éclats de rire.

Athos restait imperturbable et leur demanda de se taire car ils étaient en train de manquer de respect à des dames de qualité. Puis il se retrourna vers les trois femmes et leur dit avec le plus grand sérieux du monde :
"Mesdames, je vous prie de bien vouloir excuser les impertinences de Monsieur Malotrou".

A cette instant, les trois camarades qui commençaient à retrouver leur souffle partirent à nouveau d'une nouvelle quinte de rire qui dura bien une minute et les laissa épuisés, tandis que les trois femmes prennaient le parti de fuir, vaincues par les quintes. Elles laissaient leur maitresse seule enfin, avec son royal époux, en tête à tête.

Deux heures plus tard, d'Artagnan quittait son service la faim au ventre, se promettant seulemen d'acheter quelquechose sur le Pont Neuf qui calmerait sa fringale de la mi journée.

(HJ : En chemin en allant chez Aramis, il rencontre l'aspirant valet)

Porthos quitta son service un peu plus tard et traversa lui aussi le Pont-Neuf pour se rendre sur la rive gauche où ils résidaient tous les quatre, ainsi d'ailleurs que le capitaine de Tréville. Il aperçut d'Artagnan assis sur un sac de frêt, sur la berge, regardant la rive droite et les barques qui se croisaient incessamment sur le fleuve, en dévorant une cuisse de poulet que les compagnons bouchers faisaient griller sur la grève et offraient aux affamés de passage pour quelques sous certains jours fastes où l'on mangeait de la viande en l'honneur du roi Henri IV.

- Hola ! Artagnan ! Voyez ce que je vous ramène.

D'Artagnan leva le nez et reconnu Porthos, toujours flanqué de son jovial sourire. Il était accompagné d'un jeune homme timide qui tortillait son bérêt benoîtement entre ses mains nerveuses. C'était lui, le jeune d'Artagnan, déja lieutenant et tellement doué ! Même avec un pilon dans la main, il gardait fière allure...
(HJ : à vous, Milady)

( HJ : Le sous-entendu volontairement scabreux de "Malotrou", c'était fait exprès ? Lol, ok, je me tais )

Athos resta de garde seul quelques heures durant, après le départ de Porthos et d'Artagnan, et en profita pour réfléchir un peu à tout ce qui arrivait, aux raisons de tout ceci, et tout ce qui en résulterait forcément, rendant l'avenir encore plus flou que ce qu'il n'était déjà.

Puis, après avoir accompli son tour de garde habituel, jusqu'au coucher du soleil, il quitta le Louvre à son tour. Les rues de Paris étaient désertes de bonnes gens, ou presque, la nuit étant à présent tombée. Athos, enveloppé dans son manteau et de son air calme et digne comme à l'habitude, prit le chemin de sa maison.

( HJ : Une petite rencontre avec Miss Autre Moi Même, ca ferait bien, là, non ? )

(HJ: Il va falloir créer le forum "rues de Paris"... lolll ... tiens... j'ai une idée pour la rencontre...)

La soirée s'annonçait magnifique sur la douce ville de Paris. Emmanuelle, qui venait à peine d'arriver d'Angleterre en compagnie de sa suivante et amie, appréçiait une charmante promenade dans les rues de Paris. Londres était magnifique, certes, mais il ne soutenait en rien la comparaison avec la cité Lumière... La jeune fille inspira l'air frais en souriant, appréciant les derniers rayons du soleil.

Il était temps de rentrer à l'hôtel pour la nuit. La jeune fille rebroussa chemin pour rentrer, quand elle tomba nez à nez avec deux hommes au visage peu avenant. Elle eut un mouvement de recul, puis tenta de contourner les deux hommes.

- Excusez-moi, messieurs.

- Il n'y a pas de quoi, ma toute jolie.

L'un des hommes l'avait attrapée par le bras. Frémissante, elle se dégagea d'une secousse, les yeux agrandis par une soudaine frayeur. Ils s'avancèrent vers elle en ricanant, les yeux brillants de cruauté.

- Allons, jolie papillon, viens faire musette avec nous! Il n'est pas bien de demeurer seulette!

Emmanuelle se mit à courir. Les deux hommes, surpris de cette vélocité qu'ils étaient loin de soupconner chez une jeune fille, se mirent à sa poursuite. L'un deux émit un sifflement, et soudain un troisième malfrat apparu devant la demoiselle, qui le percuta de plein fouet. L'homme la retint en riant grassement, et Emmanuelle hurla, se débattant sous la poigne diabolique.

(HJ: Athos, au secours!!! )

(HJ: J'ai bien rit de l'accent de dame duègne, mais il semblerait que la véritable raison de cette hilarité soit si subtile qu'elle dépasse mon entendement de dix lieues... )

(HJ : N'allez pas cherchez d'allusion volontaire à quoi que ce soit ! Un jour j'ai vu une gardienne d'immeuble espagnole courir après un gamin qui sévissait à la sortie de l'école en sonnant à toutes les sonnettes, le quartier était en ébulition ! Et la gardienne le poursuivait en criant : Reviens ici petit malotrou, je vais t'apprendre à fairé dé blagué" Tout le monde était plié de rire. Bon, souvenir, souvenir...)

(HJ: Je peux imaginer la scène! )

( HJ : C'est uen des raisons pour laquelle j'aime Paris : y'a que là bas que ce genre de scène est possible lol )

(HJ: Pourquoi?)

(HJ: Charmant, mais que lis-je là? Du flood? Allez, ouste! lollll dans la section flood )