Découverte...

( HJ : mdr, lara Croft, l'héroïne de Tomb raider... Un jeu video où tu dois beaucoup pousser les murs, dans ce genre là, pour trouver de quoi te sortir des pièges )

Vaudois acquiesça, plongeant la main dans son col, mais gardant les yeux fixés sur le jeune mousquetaire.

(HJ: Ah bon... Interesting... ... Bon, bien, puisque tu t'obstines aux two-liners, j'vais décrire ce médaillon-à moi-même *boude* )

Aramis tendit la main pour que son compagnon y dépose le bijou doré. Il l'examina soigneusement en souriant. Il y avait un magnifique motif entrelacé, qui serait également à expliquer au moment opportun. Au bout d'un instant, Aramis repéra le ressort caché et appuya dessus avec son ongle. Le médaillon s'ouvrit alors, révélant une petite clef dont il se servit pour ouvrir la serrure rouillée du coffret. Il referma soigneusement le médaillon et le remit à Vaudois en souriant. Puis il ouvrit doucement le vieux coffret.

- Approchez, ami.

( HJ : Pardon, je savais juste pas ce que ce médaillon venait faire dans l'histoire )

Vadois s'était levé, le coeur battant. Ainsi donc, il avait porté à son cou son propre secret, tout ce temps... sans pouvoir le découvrir.... Quelle ironie.

Il s'était penché aux côtés d'Aramis, les yeux fixés sur la serrure que le mousquetaire était en train de faire jouer.

-Aramis... qu'y a t-il là dedans ?

Sa voix tremblait légèrement, ce qui ne lui était plus arrivé depuis de nombreuses années..

(HJ: Voulais pas te faire de peine... )

Le coffret contenait plusieurs parchemins, ainsi que quelques lettres aux sceaux indéfinissables. Aramis posa sa main sur celle de Vaudois, qui était pâle et ému.

- Ce coffret contient le secret de votre naissance, Vaudois...

Il laissa le temps à son compagnon de digérer cette information avant de poursuivre.

( HJ : Mééééééé tu m'a pas fait de peine C'était qu'un smiley, xpdr )

Vaudois ouvrit la bouche de surprise. Certains mots sont tellement évidents et universels qu'il faut laisser le temps au cerveau de les reformuler dans le langage du coeur de chacun. Le secret de sa naissance...

-J'ai donc une naissance, moi ? Murmura t-il, si bas, le regard perdu sur le velin brun des parchemins, que c'est à peine si Aramis l'entendit.

Celui-ci en n’entendit pas cette dernière question à demi formulée. Il s’était à nouveau replongé dans ses pensées, effeuillant délicatement les vieux papiers, reconnaissant ici une signature, là un sceau patiné par le temps et la poussière. Lui d’ordinaire si assuré, se sentait à présent hésiter devant la hâte évidente de son compagnon. Il avait une telle soif de connaître… Et lorsqu’il saurait tout, ce secret à la fois si beau et si terrible… Comment réagirait-il?

Aramis se reprit. Tout comme il n’avait pas reculé devant la vérité pour ses trois amis, il ne tarderait pas à révéler à Vaudois un secret qui lui appartenait de plein droit. Cette dernière pensée balaya complètement les doutes du coeur du jeune mousquetaire.

- Vous souvenez-vous de Père Théophile?

(HJ : Théophile ? !!)

( HJ : Le seul Théophile que je connaisse, c'est l'auteur de mon cher Capitaine Fracasse... )

Vaudois fronça les sourcils et réfléchit une demi-minute. Plongé dans ses souvenirs d'enfance, il se revoyait courir le long des cloîtres, se cachant dans l'ombre des statues de la Vierge pour échapper aux brimades de ses camarades... Il se revoyait à genoux sur son prie-Dieu, s'efforçant de déchiffrer des psaumes latins auxquels il n'avait pas le temps de comprendre grand chose, mais bien forcé de faire semblant du contraire par le martinet du père supérieur...

Il revoyait un des religieux, plus érudits que les autres, et chargé de l'éducation des jeunes séminaristes... Oui... Grand, encore beau... Un sourire étrange sur le coin de ses lèvres pâles, lorsqu'il le regardait... Et parfois, un éclair, qui jaillissait de sa prunelle, lorsqu'il la posait sur les yeux vairons de celui qui ne s'appelait alors que Jean.

-Oui... Le père Théophile... Je crois que je m'en souviens, oui... Murmura Vaudois sans tourner la tête.

Aramis retourna s’asseoir sur la chaise, emportant avec lui les parchemins qu’il tenait à la main. Vaudois se rassit précipitemment devant lui. Souriant, Aramis se laissa guider par les souvenirs qui remontaient à sa mémoire.

- Le père Théophile était celui qui était le plus compréhensif et le plus doux à l’égard de ses élèves. Si j’ai bonne mémoire, jamais il n’a fouetté personne. J’étais très proche de lui, et je le considérais comme un modèle, un exemple à suivre. Au moment de mourir, il m’a fait venir à son chevet, Vaudois, et m’a fait l’exécuteur de ses dernières volontés... Or, l’une d’elle vous concernait tout particulièrement. Je ne puis vous révéler ce qu’il m’a demandé, puisque hormis moi, il n’y a que son confesseur qui sut ce qu’il dit alors. Mais j’ai d’ore et déjà commencé d’exécuter sa volonté, d’abord en vous remettant ce médaillon avant que vous ne partiez. Il m'avait fait jurer de vous dévoiler la vérité lorsque vous seriez prêt... Mais malheureusement, je n’ai pas pu, puisque vous êtiez parti...

Aramis baissa le regard, lissant de son pouce les feuillets qu’il tenait à la main.

Vaudois hocha la tête, se souvenant à présent parfaitement, lui aussi, de ce moine un peu plus humain que les autres. Ainsi donc c'était lui qui avait possédé le secret de sa naissance ? Et Aramis en était aujourd'hui le dépositaire.... Mais tous ces intermédiaires, tous ces détours, seraient bientôt apaisés. Vaudois redeviendrait le propriétaire de son identité.

-Parlez, René...

Aramis hocha doucement la tête, souriant de l’entendre prononcer son prénom. C’était bien le seul homme, exception faite de ses trois compagnons, à qui le jeune mousquetaire avait permis pareille liberté. (HJ : On ne parle pas des dames… mdrrrrrrrrr!)

- Le Père Théophile m’a rappporté ainsi cette histoire. Votre mère était une jeune fille magnifique, intelligente, et vive. Elle faisait la joie constante de ses parents, car elle était vertueuse, douce, charitable. Inutile de dire qu’ils avaient de grands espoirs pour elle.

Aramis fit une pause, puis continua, s’assombrissant.

- Quelques jours après son seizième anniversaire, fort malheureusement, profitant de la confiance que la jeune fille lui témoignait, un homme de Dieu abusa d’elle, la laissant déshonorée et anéantie, et disparu après avoir accompli son méfait. C’est ainsi que vous avez été conçu, ami… (il posa sa main sur celle de son compagnon.)

- Votre mère n’était évidemment pas en faute, mais cela n’empêcha pas les mauvaises langues d’aller bon train. Et comme elle était de délicate nature, votre mère tomba malade de langueur et mourut en vous donnant le jour. Vous êtes né avec une particularité physique qui malheureusement nourrit les médisances...

Vaudois avait porté la main sur son oeil blessé... Cet oeil blanc, qui avait été la cause de bien des souffrances dans sa jeune vie.
Cependant ce n'était pas à ses malheurs d'enfance qu'il songeait, après avoir écouté les paroles d'Aramis.

-Vous avez dit... que c'était un homme de Dieu qui avait profité de ma mère... Je suis donc le fruit d'un double crime... Le bâtard d'un ministre du Seigneur...

Vaudois se mordit les lèvres, tâchant de réprimer le sanglot qui remontait douloureusement dans sa gorge.

Aramis n'en menait pas large non plus. Sa voix était à peine plus forte qu'un murmure.

- En désespoir de cause, après avoir tout tenté, vos grands-parents n’eurent d’autres choix que de vous confier à la religion, et ce très loin de votre lieu de naissance, d’abord pour faire taire les racontars, mais surtout pour que vous puissiez grandir dans un contexte plus paisible et plus chaleureux.

Aramis porta la main à son front en soufflant doucement. Quelle ironie! Jamais durant tout ce temps qu’il avait connu Jean Vaudois, celui-ci n’avait eu une vie paisible. Irrités sans doute par cette particularité physique, apeurés par les rumeurs, la plupart des religieux étaient de beaucoup plus sévères avec le jeune homme. Et pourtant celui-ci faisait de son mieux, il était un excellent élève. Aramis avait souvent apprécié la justesse de ses raisonnements, sa vivacité d’esprit et son grand coeur, malgré le manque d’assurance occasionné par les mauvais traitements. Mauvais traitements qui révoltaient tellement son jeune coeur qu’il en était venu parfois à douter…

- Vous savez bien le reste, Jean. Toute votre vie, vous avez souffert, et avez versé des larmes amères, et croyez-le, j’eusse sacrifié vingt années de mon existence pour vous épargner cette douleur. Mais je ne pouvais que prier pour vous…

Sa voix se brisa sous l’émotion, tandis qu’il serrait la main de son compagnon.

Il déplia alors le papier qu’il tenait depuis le début dans ses mains, et le manuscrit se révéla être une gravure d’une jolie jeune fille, au visage rayonnant, chaleureux. Il tendit l’image à Vaudois avec un sourire douloureux.

- Voici votre mère, Jean.

Mais ce petit mot d’esprit ne parvint même pas à erafler le moment solonnel qu’ils vivaient à l’instant.

( HJ : mdr, c'est vrai, en plus... j'ai pas compris, le mot d'esprit en question )

Vaudois défroissa le parchemin, doucement, précautionneusement, religieusement. La femme était belle au delà de tout ce qu'il avait jamais pu imaginer. Lentement, du bout du doigt, il traça le contour de cette image bénie, se donnant ainsi l'illusion qu'il caressait tendrement le visage de sa mère.
Pendant un instant, il oublia tout. Sa vie, ses malheurs, la guerre qui se préparait, Milady, sa blessure, le chevalier... Pendant un misérable petit instant, mais qui pour lui fut l'équivalent de toute la vie qu'il aurait pu avoir auprès d'elle, si elle avait vécu, Vaudois fut seul avec sa mère.
Et la seule preuve de cette minute d'éternité que son coeur daigna laisser au monde, ce fut l'unique larme qui roula le long de sa joue, perle salée à la traîne de lumière, et qui alla mourir sur le portrait qu'il tenait entre ses mains.

-Merci, chevalier. Dit-il, la voix rauque.

(HJ: euh... Jean 19 : 27... Jésus parle à l'apôtre Jean, et lui confiant Marie, sa mère, qui est veuve, il lui dit : "Regarde, ta mère!"... Navrée, mais je trouvais ça de circonstance... )

Aramis laissa son compagnon se recueillir tout à son aise devant l'image de sa mère, qu'il voyait pour la première fois de sa vie.

- Il me reste encore à vous dévoiler votre nom, ami...

( HJ : lol... Kassey... Sorti des cours de catéchisme auxquels j'était inscrite quand j'étais gamine, que soit dit en passant je me suis souvent arrangée pour sécher parce que c'était le mercredi matin et que ça me gonflait royalement, je n'ai JAMAIS ouvert ce foutu best seller mondial ultra connu qu'on appelle la Bible. Alors faut pas compter sur moi pour tilter aux références subtiles et aux traits d'esprits liées aux versets tataouine et perlimpimpim... )

Vaudois releva lentement la tête.

-Mon nom ? J'ai donc un nom, moi ? Dit-il avec un sourire triste.

(HJ: lolll, d'ac! )

Aramis sourit encore, dépliant un autre bout de papier.

- C'est sans doute le seul présent que votre mère aie pu vous donner. Elle vous avait appelé Jonathan, et ce prénom a une signication. Il veut dire "Don de Dieu"...

Il remit encore ce papier dans les mains de Vaudois.

- Vous avez un nom, et vous avez même un titre. Votre mère était la fille du duc de Valentinois. Et vous êtes seul descendant, ami. Le titre vous revient de droit.

Vaudois cligna des yeux.

-Jonathan de Valentinois... C'est donc cela, mon véritable nom ?

Le gentilhomme se leva. Cela faisait beaucoup de révélations d'un seul coup, même pour une âme aussi forte que la sienne.
Jean Vaudois était trop présent dans son coeur, trop ancré dans sa personnalité, cette carapace de force, de froideur et de susceptibilité qu'il s'était forgée tout au long de sa vie, pour qu'il put s'en défaire ainsi, d'un seul claquement de doigt.
Et puis il y avait cette histoire de religion... Vaudois était protestant, sa famille avait dû être catholique. Est ce que ça ne serait pas mal, vis à vis d'eux et vis à vis de lui même, de se revendiquer l'un l'autre si brusquement ? Vaudois, une identité. Jean, une famille. Tout ce que l'un apportait à l'autre, et inversement, était profondément contraire.

-René... Je n'ai aucun droit, aucune reuve, quand à cette succession...

Aramis lui désigna le morceau de parchemin qu'il venait de lui remettre.

- Cette déclaration a été signée de la main même de votre grand-père, Vaudois, et vous légitimise en tant que duc de Valentinois. Mais regardez vous-même... Faites comme l'apôtre Thomas, voyez et croyez...

(HJ: D'Artagnan, tu peux arriver sur ces entrefaites avec Ketty... ^^)

(HJ : Au XIIème siècle l'adoption d'enfants d'existait pas. Cette coutume qui avait pourtant existé sous l'empire romain était perdue depuis longtemps et cela ne s'est plus pratiqué jusqu'au XIXème siècle...

Ou ca se complique, c'est que l'adoption d'adultes était extrèmement rare, et devait justement permettre de légitimer des batards, qui autrement ne POUVAIENT PAS ËTRE RECONNUS. Par contre une famille qui s'étaignait pouvait choisir de confier son nom à un cousin très éloigné ou un l'époux de la dernière fillle de la lignée.

Vaudois est donc le fils de la dernière fille. mais ce n'est pas en tant que tel qu'il peut prétendre au duché, c'est en tant que l'héritier choisi par le grand père. Pour éviter de mettre en avant sa situation de batard, sa famille devra le présenter comme l'héritier d'une autre branche de la famille, le dernier lui aussi de cette filiation...Pour que cela soit possible, il est indispensable que le grand père, le vieux duc soit encore vivant et qu'il puisse prendre lui même les actes notariés qui s'imposent. A cet époque tout s'écrit et tout doit être authentifié. Ou tout peut être contesté. Mais lres choses ont elles vraiment changé ?)

A cet instant, Bazin entra et annonca :
- Monsieur d'Artagnan est là, accompagné d'un jeune homme.
- Fais entrer, Bazin.

Vaudois et Aramis se lancèrent un regard entendu et rangèrent rapidement tous les papiers, médaillon, gravure, et autres preuves de la discussion qu'ils venaient d'avoir.

D'Artagnan entra et appercut Vaudois aux côtés d'Aramis.
- Comment vont nos deux blessés ?

Vaudois salua le lieutenant avec bonne grâce.
- Aussi bien que votre épée aura bien voulu que je me porte.

A cet instant, Ketty reconnu Vaudois et poussa un cri, autant mêlé de surprise que de terreur !
- Lui ! C'est lui ! C'est cet homme qui a enlevé ma maîtresse ! Monsieur Aramis ! Mais comment pouvez-vous faire une chose pareille à Madame ?

- Comment j'ai pu faire quoi ? Mais que dit ce jeune homme ?
Aramis s'approcha du jeune homme et ses traits se figèrent de stupéfaction.
- Ketty ? Mais que faites-vous ici dans cet accoutrement ? Pourquoi n'êtes vous pas auprès de votre maîtresse ?

D'Artagnan regardait Vaudois et Ketty ...Son regard allait de l'un à l'autre, il cherchait à comprendre . IL surprit un regard de Vaudois vers la porte. Ce huguenot serait-il tenté de prendre la fuite ?

Tout doucement il se déplaça vers la porte, interdisant toute fuite au jeune homme. Ce dernier lança à d'Artagnan un regard désespéré. Déja Aramis devait le clouer de ses yeux devenus tellement plus durs. Des explications..Il poussa un soupir et baissa les yeux...

Durs! C'était fort peu dire! L'espace d'un bref moment, le regard du chevalier devint sanglant de rage. Mais cet éclat disparut rapidement, et Aramis reprit l'expression calme qui le caractérisait. Il toisa alors Vaudois d'un regard, croisant les bras et relevant un sourcil.

- J'attends vos explications, Monsieur...

Le visage de Ketty était devenu blême. Du coin de l'oeil, Aramis la vit chanceler et voulut se porter à son aide, mais d'Artagnan fut plus rapide. Le gascon aida la jeune fille à s'asseoir sur un fauteuil et demeura auprès d'elle. Quant à Aramis, il reporta toute son attention impérieuse sur le visage de Vaudois.

( HJ : Et voilà, c'est toujours sur bibi que ça tombe !! Tssss lol En plus je suis blette, moi, je suis même pas le vrai Vaudois !! )

Vaudois avait pâlit en reconnaissant la jeune servante de la duchesse de Chevreuse, qui répondait au nom de Ketty. Sangdieu, comment avait-elle fait pour s'échapper ? Il avait pourtant bien recommandé la prudence aux autres...

Mais Vaudois était tout sauf un lâche et un traître. Il ne se déroberait pas à la colère des amis de ses ennemis, ou plutôt en l'occurence, des ennemis de ses amis, et il ne révèlerait rien sur la cause qu'il avait embrassé. Il ne trahirait pas ses frères.

-Je n'ai rien à expliquer.

Tout en prononçant ses mots, il regardait les deux mousquetaires dans les yeux, tâchant de leur faire comprendre que ce n'était pas son secret.

La réponse sèche accrût s'il était possible la sourde colère d'Aramis, dont le regard redevint froid et dur.

- Vous n'aidez en rien votre cas, Monsieur Vaudois, en vous taisant, dit-il au travers de ses dents serrées.

Il n'avait pas autrement bougé, et se tenait toujours droit devant le gentilhomme protestant, les bras croisés. Mais une pensée effleura soudain son esprit, et il se retourna, ulcéré, vers la jeune fille encore encadrée par son compagnon. Celle-ci se rassit un peu plus droite, et ouvrant une aiguillette de son pourpoint en rougissant, extirpa du vêtement une lettre qu’elle tendit à Aramis.

Le visage du mousquetaire-abbé pâlit. Il prit la lettre, la déplia et mit quelques instants à lire… Avant de lever la main à son front. Il secoua la tête. Il n’y comprenait plus rien! Il posa son regard sur le visage de la jeune fille, un regard maintenant dénué de toute apparence de colère, mais chargé presque d’angoisse et de douleur.

- Que signifie cette lettre de votre maîtresse, Ketty? Demanda-t-il d’une voix quasi rauque d’émotion.

- Mais… c’est la réponse de Madame, et les résultats de l’affaire que vous savez… Nous étions en route pour venir, lorsque ce Monsieur à la tête d’une troupe nous a enlevées et a fait séquestrer Madame…

La réponse de la jeune fille étourdit le coeur d’Aramis.

- Mais alors... Comment expliquer cette lettre qu'elle m'a envoyé?

Il prit un morceau de papier de son écritoire et le tendit à Ketty, qui, surprise, le parcourut du regard. Elle le releva remplit d'étonnement sur le visage d'Aramis.

- Mais Madame n’a jamais écrit pareille lettre, Chevalier!

La foudre tombée aux pieds d’Aramis ne lui eut pas causé plus grand choc que ces simples mots de la demoiselle. Il posa une main pâle sur la table, tentant de rassembler ses pensées tourbillonnantes.

Tous les regards se tournaient vers Vaudois, regards interrogateurs, durs et sans concession. Un long silence pesant s'installa entre eux.

D'Artagna, parce qu'il était le moins conserné, et parce qu'il ne reculait pas à se mêler des affaires qui ne le regardait pas, prit sur lui de tenter de relancer le dialogue.

- Je comprends que ce secret là ne vous concerne pas, Vaudois. Pourtant si vous avez été assez ladre pour fabriquer une fausse lettre qui a désespéré notre ami, autant l'avouer! Mais ce n'est pas une faute pardonnable pour un gentilhomme !

Vaudois ouvrait de grands yeux (ou plutôt un grand oeil ) étonnés. Quoi ? Mais qu'st-ce qu 'était que cette histoire ? De quelle lettre parlait-on ? Il ignorait même qu'il y ait eu une lettre ou des lettres ! Mais il commençait à comprendre... Atamis et la duchesse...Etait-ce seulement possible ?