De retour vers PAris

Le carrosse roula toute la matinée, sans qu'un seul mot soit échangé. De part et d'autre, sur le marche pied, se trouvaient deux sbires, vétues en laquais. Et, encadrant la duchesse et sa servante, dans l'habitacle du carrossse, Vaudois et Josué gardaient leurs prisonnières.

Vaudois n'accordait plus un seul regard aux deux jeunes femmes. Une bible posée sur ses genoux, il regardait le paysage défiler sous son oeil sombre.

Il semblait bien qu'elles reprenaient la route de Paris...La duchesse lança un regard interrogateur vers Ketty qui effleura imperceptiblement son sein de sa main avant de remettre en ordre sa coiffe...Il fallait que Marie de Chevreuse comprenne pas là "tout va bien, j'ai toujours la lettre", et elle le comprit. Réprimant tout sourire, toute expression qui aurait pu la trahir, elle tourna la tête vers la portière.
Un lourd rideau de cuir dissimulait le paysage mais il laissait passer assez d'air pour qu'en une respiration, elle ait juste un petit soupçon de cette liberté dont elle était privée. Dehors, elle serait libre et débarassée de la présence de ces huguenots fanatiques ! Dans le temps, elle en avait connu de beaucoup mieux disposés à son égard ! Mais c'était avant, avant l'effroyable siège de la Rochelle qui vit toute la ville mourir de faim...

(HJ: Voilà qui est remarquablement écrit! Merci Marie-Aude *câlin*)

(HRP: la duchesse m'en veux toujours? T_T lool)

On continua la route aussi silencieusement que le matin. Ce n'est que vers les 21 heures que l'on atteignit enfin les premières maisons annonçant Saint-Germain. Deux heures plus tard, le carrose entrait dans Paris.