Emmanuelle sur la Place du Marché

(HJ : Je dois m'en aller... Ciao les filles...)

( HJ : Tschüss !! A bientôt )

La question prit Emmanuelle au dépourvu. Elle releva doucement la tête et plongea son regard dans celui du comte.

Certes, on lui avait souvent dit qu’on l’aimait, se dit la jeune fille. Il ne passait pas un jour que sa mère ne le lui dit d’une manière ou d’une autre, et son père également… Mais quelque chose dans le ton de voix et le regard d’Athos indiqua à la demoiselle qu’il ne parlait pas de cet sorte d'amour-là.

Elle baissa les yeux, devenant soudain écarlate.

- Non, Monsieur… répondit-elle d’une voix à peine audible.

Athos sourit et serra légèrement le bras de la jeune fille pour la rassurer.

-Eh bien lorsqu'on vous le dira, promettez moi de ne répondre tant aux mots qu'aux sentiments que si votre coeur vous donne sa bénédiction...

Puis, en lui même :

"Car vous ne pouvez vous figurez à quel point cela fait mal à l'autre lorsque celui qui dit vous aimer n'est pas sincère..."

Emmanuelle releva la tête et regarda encore une fois le comte. Lorsque son coeur lui donnerait sa bénédiction...

Elle se mordit les lèvres pensivement. Elle ne savait que répondre, alors elle garda le silence, coontinuant de marcher. Elle ne savait trop pourquoi, mais elle ressentait un étrange serrement de coeur, une tristesse douloureuse...

Une larme glissa silencieuse le long de sa joue.

( HJ : Eeeeeeeeh, pk tu pleures O___O ????? )

Athos avait baissé les yeux, et vu la larme rouler sur la joue de sa jeune compagne. Il écarquilla les yeux, passablement horrifié ( HJ : quel plouc ).

-Mon Dieu... pardonnez moi, si je vous ai fait pleurer !

(HJ: Elle est simplement très perceptive...)

La jeune fille, surprise, toucha sa joue, s'apercevant de la goutte humide qui avait glissé.

- Ah, ne vous en culpabilisez pas, Monsieur Athos... Cela m'arrive parfois... Je ne sais trop pourquoi...

Elle promena son regard sur la Seine, à l'horizon, n'importe où pour ne pas rencontrer le regard du mousquetaire... Son regard où brillait cette lueur qui parlait un language sublime, un cri de détresse, de souffrance intérieure...

Elle se tut.

( HJ : Eh ben ils font une belle paire de coincés, tiens... )

Athos la regardait, par derrière, alors qu'elle même ne le regardait plus. Il savait que ses paroles avaient du choquer la jeune fille. Mais ça avait été plus fort que lui. Il posa une main sur l'épaule d'Emmanuelle.

-M'en voulez-vous ?

La jeune fille ramena son doux regard dans celui du comte, affrontant de plein fouet ce qu'elle avait voulu éviter. Ses yeux brillaient de mille sentiments mêlés. Et confus. Elle eut un sourire douloureux et s'arrêta de marcher.

- Vous en vouloir, Monsieur? Pourrais-je vous en vouloir de votre douleur? Pourrais-je retenir contre vous toute la souffrance que je vois briller dans vos yeux, alors que je donnerais le monde pour y voir luire la joie et la paix?... Non... Impossible.

(HJ: et un Athos secoué, un...)

( HJ : TU M'AVAIS PROMIS QUE T'ESSAIERAIS PLUS DE ME FAIRE TOMBER DANS LES POMMES !!!! )

Athos ouvrit la bouche, dépassé par les paroles d'Emmanuelle. Effaré, il recula même d'un pas. Que répondre à pareille tirade ?

(HJ: Je me laisse guider par l'instinct)

Et voilà... Le chat était sortit du sac... Du moins du côté de la jeune fille... Elle considéra un moment la physionomie profondément surprise du mousquetaire, alors qu'il reculait même d'un pas... Fuyait, en quelque sorte, l'amitié et l'affection de la jeune fille. Un long moment, elle sonda son visage... Puis elle baissa une nouvelle fois la tête, portant la main à ses yeux.

Inutile, fut la seule pensée qui traversa son esprit...

Retenant à grand-peine un sanglot, la jeune fille serra contre elle le carnet de feuillet et s'enfuit en courant.

Athos eut besoin de quelques secondes pour réagir ( HJ : c'est pas comme certaines que je connais, n'est ce pas Andro ? ). Il cligna des yeux et s'élança à la poursuite d'Emmanuelle. Fort heureusement, les quais étaient déserts à cette heure, la jeune fille ne put donc pas se perdre dans la foule. De plus Athos courrait bien plus vite qu'elle, n'étant pas entravé par une large robe.

Il la rattrappa alors qu'elle allait tournait au coin de la rue.

-Mlle de Bayle !!

Mu par l'instinct, il lui attrappa le bras et l'arrêta.

La jeune fille courait à s'en fendre le coeur... Et les larmes, maintenant qu'elle se croyait seule roulaient sur ses joues. Elle entendit des pas précipités derrière elle, et un bras la saisir. Le souffle court, les joues baignées de larmes, la jeune fille se retourna pour faire de nouveau face à Athos... Pour voir à nouveau son visage... Sa souffrance, son chagrin...

- Mlle de Bayle!!

Elle n'eut qu'un mot à lui adresser, avant de cacher son visage entre ses mains.

- Pourquoi?

Il s'en fallut de peu qu'elle ne vacille.

( HJ : Pourquoi quoi Oo ? )

(HJ: Pourquoi est-ce qu'il recule?)

( HJ : aaaaaaaaaaaaah, ok !! Excuse, je suis vraiment un gros boulet, quand je m'y met )

Machinalement Athos l'avait prise par les épaules. A cette qestion, à toute cette détresse renfermée dans ce seul mot "pourquoi", il baissa les yeux, honteux.

-Sans doute parce que je n'ai guère l'habitude que l'on fasse preuve de tant de compassion et de bonté à mon égard... Dit-il, penaud.

Emmanuelle, ressentant son soutien sur ses épaules, ôta ses mains de son visage, relevant la tête, croisant encore son regard, faisant un violent effort pour le soutenir.

- ... Vous n'en avez pas l'habitude... Mais vous en accordez-vous la possibilité, l'occasion? Laissez-vous la chance à cette bonté de se manifester, à un coeur de vous consoler?

-Non... Avoua Athos en fixant son regard quelque part sur l'une des mèches de cheveux d'Emmanuelle. Non, car pour cela, il me faudrait avouer mon mal, avouer ma faute. Et je ne me l'avoue déjà que trop à moi même... Je ne veux pas recommencer, je ne veux pas que l'histoire se répète...

Le comte laissa ses yeux dériver jusqu'à ceux de la jeune fille.

-Je crois bien que ce que je lis dans vos yeux quand vous me regardez me fait peur, Emmanuelle...

( HJ : Pitié... ne me jette pas la pierre... Mais j'essaie de coller à la personnalité du VRAI Athos... Et le vrai Athos, il est comme moi, il est pas romantique ou délicat avec le sexe opposé pour deux ronds Vi, je veux qu'ils finnissent ensemble, mais je ne veux pas non plus que ce soit au détriment de la personnalité de gros misogyne d'Athos... Je tiens à mon OC, moi )

(HJ: Même pas une petite concession, minuscule, amie? Regarde... Aramis dévoile des secrets... Le fait-il d'ordinaire? Il laisse voir ses émotions... Le fait-il souvent dans les romans? Pire... Il va avoir un bébé... Je pense qu'on peut concéder quelque peu, comme tu dis si bien, amiga... c'est que du RP )

- Mais que craignez-vous au juste, Athos? demanda hardiment la jeune fille, employant simplement son surnom pour la première fois.

Elle se tut un moment, puis reprit d'un ton de voix doux.

- Tous nous commettons des erreurs, nous sommes tous imparfaits. Si vous avez trébuché parfois, vous avez souffert largement pour repayer ces erreurs et même au-delà. Une erreur demeure une erreur si on se laisse dévorer par le remords. Autrement, ça devient une leçon de vie. Une expérience qui grandit, qui fait mûrir, qui fait croître...

( HJ : Ben... mdr, déjà le fait qu'il se laisse approcher par une nana, je pense que c'est une GROSSE concession par rapport au roman XD Mais bon, c'est vrai que je peux faire un effort )

-Oui... Sans doute. Vous avez raison... Répondit Athos, attendri par ces paroles. Mais lorsque l'on entraîne d'autres personnes avec soi dans les tréfonds du crime, c'est là que cela devient insupportable.

(HJ: bon... ça ne sera pas une si grosse concession, pas comme les miennes... et il faut que je discute d'une chose par MP avec toi)

Pour cette fois, la jeune fille fut troublée par les paroles du mousquetaires. Ce qu'elle connaissait de l'histoire du comte ne faisait mention d'aucun crime... Était-il possible qu'il parla d'une autre circonstance? La jeune fille ne pouvait imaginer le comte capable de commettre un acte criminel et entraîner d'autres avec lui.

La jeune fille eut voulu poser sa main sur la joue d'Athos, mais elle n'osait certes faire une telle chose. Elle se contenta donc de prendre sa main entre les siennes et de lui faire un sourire.

- Je ne veux rien vous imposer, Athos, mais ne croyez-vous pas qu'en parler serait le meilleur moyen de vous soulager?

Elle enchaîna immédiatement.

- Allons chez moi, prendre une collation, et si vous le voulez, vous pourrez vous confier. Et je vous jure par le sang qui coule dans mes veines que pas une parole que vous m'aurez dite ne s'échappera de mon coeur.

( HJ : je vais faire de mon mieux )

Athos leva les yeux sur le visage de la jeune fille. Il était ferme et résolu. Et l'étincelle qui faisait briller son regard était revenue. Pourrait-il se résoudre à l'éteindre une nouvelle fois en lui racontant cette affreuse nuit, au bord de La Lys ? Tant de personnes étaient impliquées, des hautes têtes... ses amis...

-J'accepte l'invitation, dit-il en s'inclinant, mais... J'ignore si il m'est réellement permi de tout vous dire. Quoiqu'il en soit, sachez que je vous suis très reconnaissant. Pour tout ce que vous m'avez donné et permi de comprendre depuis que nous nous connaissons.

Athos reprit le bras d'Emmanuelle, et tous deux se remirent en route.

(HJ: Vais ouvrir un sujet à l'hôtel d'Armienne )