En repassant devant l’hôtel des mousquetaires...

En repassant devant l’hôtel des mousquetaires sur le chemin du retour, l’attention d’Édouard fut cette fois portée non sur le cheval qu’il avait plus tôt admiré, mais sur le cavalier qui le montait.

C’était un mousquetaire de grande taille, à la figure hautaine et qui parlait fort, dominant la conversation. Édouard avait toujours été fasciné par les gens d’épée. À sa demande, son père lui avait jadis fait donner des leçons d’escrime, et il s’était montré plutôt doué. Il profita de son passage pour écouter discrètement ce que les mousquetaires se disaient. Un garde du cardinal de Richelieu se mêlait également à la conversation.

« Lieutenant à 21 ans… pas mal, pas mal du tout! disait l’un.
- D’Artagnan est né pour être général! Attendez de le voir à l’œuvre! renchérit le cavalier.
- Même son laquais est dans les bonnes grâces. Rochefort vient tout juste de le faire nommer sergent dans les gardes! » grommela le garde, un peu jaloux.

Édouard pensa à regret qu’il aurait peut-être pu, lui aussi, devenir un vaillant mousquetaire.

(HRP: ne craignez point, l'action va démarrer très bientôt... )

« Lieutenant à 21 ans… pas mal, pas mal du tout! disait l’un.
- D’Artagnan est né pour être général! Attendez de le voir à l’œuvre! renchérit le cavalier.
- Même son laquais est dans les bonnes grâces. Rochefort vient tout juste de le faire nommer sergent dans les gardes! » grommela le garde, un peu jaloux.

Aramis et Athos arrivèrent sur ces entrefaites, surprenant les dernières phrases de la conversation. Le chevalier porta son regard tout autour, et nota la présence discrète d'un jeune homme qui regardait avec admiration Porthos. Il eut un bref sourire, puis, accompagné du comte, il se mêla au groupe qui continuait de discuter.

- Bonjour Porthos, Messieurs, dit-il en inclinant légèrement la tête.

Porthos fit un grand sourire à ses amis

- Bonjour! J'étais à raconter à ces messieurs la vaillance et la rapidité de notre gascon.

Aramis lui lança un regard de tendre reproche, et Porthos le reçu de plein fouet. Un silence embarrassé s'établit dans le petit groupe, et finalement leurs compagnons les laissèrent seuls, tous les trois. Aramis sourit et serra amicalement le bras du géant.

- Athos et moi venons de finir notre garde au Louvres. Avez-vous vu D'Artagnan depuis ce matin? Nous avons été chez lui hier soir (^^) et malheureusement nous sommes rentrés bredouilles.

-Oui... Nous ne savons même pas s'il nous a entendu... Compléta Athos en soupirant.

Le regard jovial de Porthos s'assombrit à ces paroles.

-Non, je ne l'ai pas vu, ce cher ami... Même pas depuis la cérémonie officielle qui a suivi sa nomination de lieutenant...

Athos secoua la tête.

-Dès que je l'ai en face de moi, ce gamin, je le frappe, et ensuite je l'embrasse à toute force... Grogna t-il dans sa barbe.

HJ : Bon, je sais... c'est pas tellement dans la psychologie d'Athos de dire ça... Mais je sais pas quoi répondre ^^;;;;;; Marie-Aude, dépêche toi !!

- Et moi je le serrerai dans mes bras, renchérit Porthos aux paroles du comte.

Aramis ne dit rien mais son regard était assez éloquent. Ils se mirent à marcher tranquillement, appréçiant le calme de cette soirée naissante. Aramis marchait légèrement en retrait, méditatif. Il songeait au moyen qu'ils emploieraient afin de sortir leur ami de son affliction.

Il regarda tour à tour Athos et Porthos, qui avec D'Artagnan étaient ses plus proches amis. Ils étaient si proches que les gens les appelaient les "inséparables", et il était vrai qu'il était rare que l'on voyait l'un sans les autres.

Ils s'éloignaient peu à peu de l'Hôtel des mousquetaires, dans un quartier qu'ils ne fréquentaient pas habituellement. Soudain, un groupe d'hommes se matérialisa devant eux. Aramis, surpris, s'arrêta de marcher, toisant brièvement les figures des hommes devant lui. Des hommes à la mine sombre...

- Vous empiétez sur notre territoire, Mousquetaires, dit celui qui semblait être le chef.

Un éclair brilla dans l'oeil doux d'Aramis, et il eut un sourire légèrement moqueur.

(HJ: je te laisse répondre au bonhomme, Athos ^^ tu es très éloquent!)

- Vous empiétez sur notre territoire, Mousquetaires, dit celui qui semblait être le chef.

Athos leva un sourcil.

-Seriez vous princes, par hasard, messieurs ? Demanda t'il avec son flegme ordinaire.

À cette demande d'Athos, l'homme ricana copieusement, et le cercle de ces hommes se resserra légèrement autour des trois amis. Aramis jeta un regard circulaire, sa main gauche frôlant légèrement le fourreau de son épée. Ils étaient huit! Et contre seulement trois hommes armés seulement de leurs rapières...

- Vous êtes des Mousquetaires du Roy, et des papistes. Ni les uns, ni les autres ne sont bienvenus par ici.

Porthos, un peu désorienté au début par la venue si soudaine de cette troupe, commençait à donner des signes d'impatience. Aramis fixa son regard dans celui de l'homme qui les provoquait ainsi.

- Et qui vous a donné un tel droit de décider du passage dans cette rue? Vos raisons, Messieurs, ne justifient pas que vous nous menaciez ainsi en troupe contre seulement trois hommes...

(HJ: crotte, je n'ai vraiment aucune éloquence aujourd'hui pour Aramis... Athos? Help?)

( HJ : mdr, ne m'incite surtout pas !! parce que mon éloquence à moi est bien particulière, si tu vois ce que je veux dire ^^;;;; )

Athos ne fit aucun geste brusque, et lança un regard d'avertissement à ses amis. Ceux ci purent alors voir subrepticement la main du comte descendre jusqu'à la garde de sa longue épée.

-C'est peu galant, messieurs, et surtout peu intelligent, de nous provoquer comme vous le faites. Peu galant, car comme l'a dit Aramis, vous êtes huit, et nous ne sommes que trois. Attaquer des adversaires en si grande infériorité numérique, c'est d'un traître, ou d'un lâche. De plus, même si nous sommes au Roi, et appartenons à la religion catholique, je ne vois pas en quoi nous empêcher de passer ici résoudra vos problèmes. Nous ne sommes pas vos ennemis, huguenots, ne devenez pas les notres. Laissez nous passer.

Aramis et Porthos virent le mouvement subtil du comte et se tinrent prêts en conséquence, l'oeil vigilent.

- Du moment que vous êtes au roi, Messieurs, vous devenez nos ennemis.

Les hommes n'attendaient que cette remarque. D'un geste cavalier, ils mirent tous l'épée à la main, encerclant les mousquetaires comme dans une étreinte mortelle. Aramis et Porthos dégainèrent de même, se placant dos à dos avec Athos.

Athos, qui avait tiré sa rapière comme les autres, tenta une dernière fois de se faire entendre.

-Songez messieurs, que verser le sang ici ne fera qu'aggraver l'hostilité entre vous et le Roi... Et qu'alors vos problèmes ne trouveront plus jamais de solution.

Ils ne répondirent pas, et Athos sentit celui qui se trouvait en face de lui se jeter en avant. Il para prime, et lança un juron. Au diable les gens bornés !! Il engagea résolument le fer avec cet adversaire qui venait de lui adresser semblable invitation, bien certain qu'Aramis et Porthos devaient en avoir fait autant de leur côté.

D'un commun accord tacite, les huguenots s'élancèrent d'un bond sur les mousquetaires, et le chevalier, l'oeil brillant de colère, riposta à l'attaque simultané. Les trois amis étaient dans une position difficile. Athos et lui-mème ferraillaient contre trois adversaires, tandis que Porthos en avait deux, des colosses.

Aramis para pointe sur pointe avec agilité, tentant de clarifier la situation tout en se défendant. Ils se protégeaient mutuellement leurs arrières, mais leur position ne leur permettait pas de rompre, ce qui était un net désavantage. Il fallait briser le cercle de leurs adversaires, ou bien ils périraient tous les trois embrochés comme des poulets.

Les épées semblaient des éclairs lumineux tant les mouvements des mousquetaires étaient rapides et bien appliqués.

Athos avait fort à faire : les trois hommes contre lesquels il combattaient le pressaient tous en même temps. Il ne pouvait attaquer dans cette position, son épée étant bien trop occupée à parer les coups des trois autres pour avoir le temps de tenter une offensive.

Il sentait le bras de Porthos contre le sien : le géant aussi devait se battre contre forte partie. Il ne voyait pas Aramis, mais entendait nettement chanter sa lame : vive et précise, à l'image de son proteur.

Athos enchaîna, rapide et flamboyant comme l'éclair, une parade diagonale et un dégagement de droite, ce qui lui permit d'écarter de sa ligne deux de ses opposants, pour un instant seulement, mais enfin pour un instant tout de même, et d'éloigner le bras du troisième par un battement plus violent que d'habitude.

Mais cela ne changea absolument rien à sa position : il était coincé. Devant lui, trois spadassins féroces, derrière lui, Aramis et Porthos qui le protégeaient à l'arrière, mais qui paralysait ses déplacements. Athos pointa et fendit l'air de son épée, droit devant lui, ce qui fit se relever les épées de ses adversaires, et lui permit de tenter une manoeuvre risquée, aussi stupide qu'audacieuse.

Profitant de n'avoir plus trois épieux prêts à l'embrocher devant lui, mais trois barreaux de fer à la verticale, il fit un bond en avant terrible, se dégageant ainsi de ses deux compagnons, et forçant les trois autres à reculer, comme une volée de moineaux qui s'écarte lorsque l'épervier amorce sa descente.

Maintenant bien campé sur ses deux jambes, l'épée haute et le manteau roulé autour de son bras gauche, comme cela était de coutume à l'époque lorsque l'on se battait, il sourit. Il avait réussi à rompre la formation de leurs ennemis. Désormais, son champ d'action était suffisant, et il allait pouvoir attaquer !

( HJ : Ca c'est du swordfight ! lol )

Le mouvement vif et imprévu d'Athos désorganisa quelque peu les hommes, qui semblaient tirer leur force d'attaque de leur coésion. Aramis ne laissa pas le cercle se refermer autour de lui-même et de Porthos. Rapide comme l'éclair, il battit vigoureusement l'épée de deux de ses adversaires, et venant au troisième au moment où celui-ci tentait un audacieux coup de pointe, sa lame glissa telle un serpent sur celle de l'autre et lui fendit la gorge. L'homme tomba comme une masse. (HJ: Marie-Aude, ne rit pas, je sais, je dis n'importe quoi... )

L'un des adversaires de Porthos était aussi mis hors de combat. Le géant venait de faire coup fourré avec son deuxième adversaire, et les deux hommes s'en escrimaient avec un redoublement d'énergie.

Aramis revint à ses deux autres opposants, ne perdant jamais ses lignes, rompant avec agilité, portant des attaques audacieuses mais calculées. À ce moment, un des adversaires d'Athos se retourna et lui entailla l'épaule droite. Le chevalier, poussant une exclamation, tomba sur un genou, et avant qu'il aie pu se relever, un de ses adversaires lui passa sa lame au travers du corps. Aramis s'écroula sur le sol.

(HJ: Navrée, mais c'est nécessaire pour la suite de l'intrigue... je suis en vie!!!)

(HRP: Hahaha, sans le savoir, vous venez de drôlement me faciliter la vie! )

(HRP: On attend que d'Artagnan vienne à la rescousse )

Athos, qui avait profité de la surprise créée par sa manoeuvre soudaine, avait déjà couché à terre l'un de ses trois opposants. Il ferraillait avec le deuxième, lorsqu'il s'étonna de ne plus sentir les attaques poussives du troisième à sa gauche. Ce fut alors qu'il entendit l'excalamtion étouffée d'Aramis.

Il repoussa vigoureusement son adversaire, d'un coup qui n'était certes pas très académique, mais qui avait le mérite d'être efficace, et se retourna vivement. Il vit son ami à terre, une auréole sanglante sur la poitrine.

-Mordieu ! Cria t-il.

Il courut à celui de ses adversaires qui l'avait délaissé pour prendre Aramis en traître, et qui se penchait déjà sur le corps du jeune mousquetaire. Athos le saisit au collet et l'envoya rouler à dix pas de là.

-Aramis ! S'exclama t-il en saisissant le jeune homme par les épaules.

Aramis percevait tout comme au travers d'un brouillard. Tout ce qu'il eu le temps de ressentir, c'était une intense brûlure à l'épaule, et une étrange sensation à la poitrine. Il avait du mal à respirer...

-Aramis!

Le brouillard fit place à l'obscurité...

Aramis s'était évanoui, pâle comme un linceul.

Les quatres huguenots se rapprochèrent, un sinistre sourire aux lèvres, pour achever la besogne qu'ils croyaient déjà à moitié faite. Celui des adversaires qu'Athos avait envoyé boulé épongeait son nez, qu'il avait sans doute brisé dans sa chute. Ses yeux brillaient d'une lueur particulièrement cruelle. Il jeta un regard sur le chevalier, souriant de sa besogne, puis les quatre hommes s'élancèrent sur Athos.

Porthos, lui, pendant ce temps, continuait de s'escrimer contre son adversaire. Il pâlit affreusement en voyant tomber Aramis, il pâlit de rage. Il redoubla ses coups contre son adversaire, mais l'autre avait des jarrets de fer, et il ne pouvait venir en aide à ses amis.

Athos n'eut que le temps de lever son épée pour encaisser l'attaque des quatre marauds. Il vacilla légèrement sous le le choc, mais ne leur laissa pas le temps de recommencer. Il embrocha le premier d'un coup au coeur, frémissant de rage, et recommença le combat contre les trois restants, tâchant de protéger le corps d'Aramis, qu'il ne savait qu'évanoui.

Derrière lui, il entendit le bruit d'un corps tomber sur le sol. Ce bruit étant bien trop léger pour que ce fut Porthos, il devina que ce dernier venait de tuer son adversaire.

-Porthos ! Appela t-il, comme pour interpeller son ami.

A peine avait il clamé ce nom qu'il sentit comme un coup de fouet dans tout le côté droit de son corps : l'un de ses adversaires venait de lui transpercer le bras. Athos lâcha son épée, et se baissa juste attends pour éviter un coup de taille, qui l'aurait décapité aussi sûrement qu'un coup de hache. Le mousquetaire ramassa fébrilement son épée et la passa dans la main gauche. Il étaient deux contre trois, à présent.

( HJ : ça serait pas mal que d'Artagnan ai l'idée de pointer son nez, là... genre maintenant, mdr )

Porthos venait en effet de tuer son adversaire. Il avait eu affaire à forte repartie, mais il avait finalement remporté la lutte. Il avait été touché au flanc droit, mais la rage l'empêchait de ressentir quoi que ce soit. Il s'approcha vivement d'Athos, qui, pâli de colère et aussi peut-être de douleur, ferraillait comme un diable contre les marauds. Il arriva in extremis pour empêcher un des malfrats de plonger sa lame dans le dos d'Athos. Les rapières résonnèrent si fort, le coup avait été si violent, que la rapière de Porthos se brisa sous le choc. Porthos esquiva de justesse l'épée du deuxième malfrat, et se penchant par-derrière, saisit l'épée abandonnée d'Aramis.

(HJ: J'ai envoyé un MP à D'Artagnan ^^ quand elle va venir bientôt, elle va voir le message et va poster... I hope! Please, Marie-Aude?)

Athos et Porthos combattaient dos à dos et tournaient sur eux- mêmes pour éviter de se faire harponner en offrant des cibles fixes. Ils étaient en sang. La fatigue, la douleur, et leur sang qui coulaient emmenaient à chaque secondes un peu plus de leur force. Allaient-ils mourir dans l'arène submergés par les coups ?

Mais une chose inattendue se produisit. L'un des troishommes, celui du milieu, ouvrit des yeux de stupeur et regarda son ventre. La pointe d'une lame en ressortait. Il venait de se faire transpercer. "Seigneur !" soupira-t-il, et il tomba en avant, comme une masse. Derière lui, la silhouette de d'Artagnan apparut. Il était en chemise, les cheveux en bataille et ses hauts de chausses mal assorties. L'épée à la main, on aurait dit un matamore hébété sorti du sommeil.
Les deux bretteurs huguenots marquèrent une seseconde de surprise.


(HJ : J'arrive pas trop tard au moins ? )

( HJ : Non, au contraire, juste à temps !! Merci mon frère ! )

Athos vit son adversaire se figer, et s'arrêta lui aussi, surpris par cette immobilité soudaine. Le huguenot avait jeté les yeux sur sa gauche, et Athos suivit la direction de ce regard.

-D'Artagnan ! S'écria-til en apercevant son ami, passablement débraillé mais l'épée à la main, et qui venait de se porter ainsi à leur secours.

Mais il n'eut pas le temps de s'attarder sur la raison de la présence de son jeune compagnon, car déjà, son opposant avait repris le combat.

Porthos eut un sourire joyeux en voyant D'Artagnan arriver. Le huguenot regarda d'abord le géant, puis le jeune homme qui venait d'apparaître, l'air décidé, et préféra décamper, certain qu'il se ferait découper en rondelles.

Porthos couru prendre le gascon dans ses bras (attention les côtes XD).

- Ah! Vous nous avez manqué, cher ami! Sans vous nous étions morts, trois fois morts!

Athos, voyant qu'il était le dernier à avoir un adversaire armé en face de lui, rassembla ses dernières forces et porta un coup rapide et irrésistible. Le huguenot s'écroula, mort.

-D'Artagnan, mon ami !

A son tour, le mousquetaire alla donner l'accolade au jeune homme.

-Votre arrivée à été providentielle, mon fils, permettez que je vous remercie à mon tour.

( HJ : Et Aramis, toujours dans les vapes XD )

D'Artagnan vit le corps d'Aramis qui gisait à terre.
- Seigneur ! Aramis ! Ils l'ont tué, ces chiens d'hérétiques !

Tous trois se précipitèrent auprès de leur ami inconscient. Athos se pencha sur lui et l'examina avec calme.
- Non, il respire encore. Mais il perd beaucoup de sang. Il faut faire vite sinon nous allons le perdre.

Porthos se tordait les mains d'angoisse.
- Vite, Athos, Artagnan, un chirurgien...
- Rue du Bac, j'en connais un qui ne refusera de nous aider.
- Allons, allons y Athos, ne perdons pas un instant.


(HJ: A vous, Cognacq Jay)

Athos souleva Aramis et le déposa dans les bras de Porthos, le plus robuste d'entre eux.

-Veillez bien à ne pas trop le secouer, ami...

Puis, prenant d'Artagnan par la main, il courut avec lui jusqu'à la maison de ce chirurgien qu'il disait être capable de les aider, Rue du Bac.

-Suivez nous, Porthos !

( HJ : C'est qui, Cognacq Jay ? )

*Douleur. Que de la douleur... Mais que diantre se passe-t-il?*

- Seigneur ! Aramis ! Ils l'ont tué, ces chiens d'hérétiques !

- Non, il respire encore. Mais il perd beaucoup de sang. Il faut faire vite sinon nous allons le perdre.

- Vite, Athos, Artagnan, un chirurgien...

- Rue du Bac, j'en connais un qui ne refusera de nous aider.

- Allons, allons y Athos, ne perdons pas un instant...

Le léger mouvement d'air créé par les trois compagnons qui s'empressaient auprès de lui ranima Aramis, qui émit un léger soupir. La pâleur de son visage faisait peur à voir. Il ouvrit des yeux, fit une grimace de douleur, puis apercevant D'Artagnan, tenta un faible sourire.

- ... Bonjour, ami...

Le simple fait de prononçer ces deux mots lui donna l'impression qu'on lui appliquait un fer rouge à la poitrine. Il pâlit encore et porta la main gauche sur la blessure, la retirant luisante de sang. Le mouvement, douloureux, lui fit reperdre conscience à nouveau.

Porthos prit avec délicatesse dans ses bras le jeune homme et marcha aussi vite qu'il pouvait en prenant bien soin de ne pas trop secouer le blessé.

(HJ: Juste une toute petite chose, chère Marie-Aude ^^ tu écris de bons posts, mais il ne faut pas parler pour Athos parce que ce n'est pas un NPJ... d'accord? )